Nicolas Feuz préside en 2021 le jury du concours d’écriture ouvert aux détenus femmes et hommes des prisons belges. Prix remis durant le Festival Hors les murs auquel la Suisse est associée et dont il est l’invité. D’abord juge d’instruction à La Chaux-de-Fonds et désormais procureur à Neuchâtel, Feuz a choisi d’embrasser au début des années 2010 une carrière d’auteur de romans noirs et de polars. Il aura suffi d’un voyage au Kenya, d’un roman de Jean-Christophe Grangé trop vite dévoré dans l’avion, pour que le démon de l’écriture le saisisse et ne le lâche plus. Naît d’abord de ce besoin impérieux une trilogie massaï autoéditée par TheBookEdition qui rencontre un succès immédiat auprès du public helvétique, suivie en 2013 d’un thriller ésotérique, La septième vigne. Or il attend 2020 et la publication de L’Engrenage du mal aux éditions Slatkine pour décrire précisément le travail judiciaire, son autre quotidien, et en montrer les rouages, procédures et techniques.
Vendus à plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires, les romans de Nicolas Feuz excellent dans l’exploration des penchants les plus noirs de l’âme humaine. Ils se caractérisent par une efficacité narrative servie par un style tranchant et direct et un art consommé du suspense. En mai 2021, Slatkine publie Heresix, qui prend pour cadre les paysages de l’arrière-pays et du front de mer héraultais, sur fond de disparitions inquiétantes et de rites ésotériques...