«La bande dessinée a des choses à nous dire, écoutons-là!»
Ce slogan est celui des deux nouvelles directrices du festival BDFIL, fraîchement entrées en fonction. Après une année de transition, la Fondation pour le rayonnement de la BD lausannoise a confié à ce duo dynamique la difficile tâche de réinventer l’un des plus importants rendez-vous du 9e art en Suisse.
Bref portrait: Gaëlle Kovaliv, après plusieurs stages en édition en Suisse et en Belgique, est maintenant spécialiste des enjeux numériques de la bande dessinée à l’UNIL. Pour sa part, on ne présente plus Léonore Porchet, conseillère nationale, coordinatrice culturelle et historienne de l’art.
Les deux directrices envisagent leur coopération comme «le yin et le yang de la BD», se partageant les tâches et les rôles de gestion et de curation. Leur programmation sera toutefois commune. À l’heure où les institutions culturelles sont de plus en plus soumises à des audits, ce modèle en binôme permettra-t-il d’assurer un bon développement au festival?
Pour le moment, un premier événement est déjà annoncé du 1er au 14 mai 2023. Cette édition promet une ouverture et un souci d’inclusion des publics, des genres et des styles. Les deux codirectrices sont convaincues que le 9e art est un «vecteur d’émotion et de message», et surtout qu’il s’adresse à toutes et à tous. À l’instar du cinéma, la diversité de cette scène permet de lier chaque sensibilité et affinité, et ce pour interroger ensemble les problématiques de notre temps. Pour l’édition 2023, les expositions seront visibles deux semaines durant, un soin tout particulier sera porté au travail de médiation. Une forte mise en valeur des maisons d’édition, écoles et des collectifs d’artistes locaux est envisagée.