Au commencement il y a eu un train. Enfin, on suppose qu'un train est passé par là. Mais du train qui est passé l'image n'a retenu que ces filaments de lumière irréelle. Ces traces de lumière, cette absence irisée qui nous intrigue et amène le témoin à s'interroger sur cette réalité diminuée qui est la marque du travail de Ghislan Decq, dans la lumière des trains fantômes.Ghislan Decq vit à la croisée des lignes ferroviaires qui relient les villes de Lille, de Lens et de Béthune.De gare en gare, d'un passage à niveau à l'autre, tel un papillon de nuit attiré par une ampoule électrique il parcourt la région pour matérialiser, par la photographie, ces trains de lumière.Le long des rails.De ce parcours singulier , il reste ce très beau livre d'images volées au temps qui passe sur les rails de notre mémoire ferroviaire.