Ces études recueillis par Philippe Daros et auxquelles ont contribué Norbert Jonard (Université de Dijon) et Michel Orcel (Université de Rennes II) pour Leopardi, Patrick Labarthe (Lyon II) pour Baudelaire, Daniel Henri Pageaux (Université de la Sorbonne Nouvelle) pour Pessoa, proposent un parcours de lecture des Canti, des Fleurs du Mal et du Cancioneiro autour d'une réflexion sur l'expression poétique comme mise en mots d'une distance intérieure.Chacune de ces études explicite les particularités d'un rapport à l'écriture poétique comme mode d'objectivation d'une relation problématique entre le sujet et le monde. Une relation faite de tensions et de refus de la part de ces écrivains pour qui l'art poétique aura d'abord été mise en mots d'une dénonciation ambiguë, faite de répulsion nostalgique pour la " vulgarité " mais aussi de fascination pour le " baroque quotidien " de ce XIXe siècle marqué par l'essor des sciences positives, de l'urbanisation et de la mécanisation industrielle.C'est dire que ces oeuvres marquent le XIXe siècle, par les renouvellements décisifs qu'elles impliquent de la forme poétique continue du poète et du monde, de ce " passage " à l'infini du langage entre absence et présence que systématiseront les poétiques du XXe siècle. Des Bibliographies accompagnent chacune des études.